Cultivateur domicilié à la « Cape Haute », Lombers
« Mort pour la France » le 25 août 1914 à Lunéville (Meurthe et Moselle) à 22 ans
Né le 23 février 1892 à Julien du Puy
Célibataire
Fils de Paul SAYSSAC et Rosalie ANDRIEU
Soldat au 122ème R.I. (1ère Compagnie)
« Le 22 août 1914, le 122ème RI a une mission de sacrifice : tenir le plus longtemps possible la ligne Bonviller-Ferme de la Rochelle pour permettre au 16ème Corps d’Armée, en retraite depuis les combats du 20 août, de se reconstituer sur le Grand Couronné de Nancy.
Les fantassins utilisent chaque maison du village de Bonviller pour se retrancher et occupent tout le Sud du village. D’autres se sont installés dans le cimetière et ont ouverts des créneaux dans les murs. Les combats sont acharnés, à l’ancienne, au corps à corps, à la baïonnette. A la fin de la journée, les survivants se replient sur les hauteurs de Jolivet et de Lunéville, avant d’abandonner la ville aux Allemands.
A l’appel des fantassins du régiment, le soir à Bayon, plus de la moitié des hommes manquent. Dans la plaine de Bonviller à Jolivet, sur la route de Lunéville à Einville, à la Ferme de la Rochelle, des centaines de cadavres. Parfois Français et Allemands gisaient à terre, mutuellement transpercés.
Furieux de la résistance qui leur a été opposée, les Allemands se livrent à des représailles : incendies de maisons, destructions. Le fait le plus tragique a eu lieu à la ferme de la la Petite Rochelle où des soldats s’étaient réfugiés : ils sont fusillés par les Allemands…. »
Extrait de « La Mémoire de la Grande Guerre au pays de Sânon »
Louis SAYSSAC, sera grièvement blessé au cours de ces combats, fait prisonnier, laissé sans soins, comme tous ses camarades blessés, il ne survivra pas à ses blessures et décèdera à Lunéville le 25 août 1914. Il est inhumé dans une tombe individuelle à la Nécropole Nationale de Friscati à Lunéville.
Son frère, Ernest SAYSSAC, mobilisé dans le même régiment, a été blessé dans les combats du 20 août à Bisping, « plaie à la cuisse droite par balle », et évacué à l’hôpital de Nancy. Il sera blessé une deuxième fois, le 24 août 1917, « éclats d’obus dans le pied gauche ». Démobilisé en 1919, il se mariera à Lombers, aura une nombreuse descendance. Des arrières petits-enfants vivent à Lombers et Réalmont.
Deux frères, deux destins…