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Avocat, domicile Château de Castelnau à St Pierre

« Mort pour la France » le 20 mars 1915 à Perthes-les-Hurlus (Marne) à 25 ans

Né le 18 décembre1889 à Albi

fils de M GRANIER (avocat à la cour d’appel de Nîmes) et Mme Anna VIDAL

Célibataire

Sergent au 59ème R.I.

Parti comme caporal avec le 55ème R.I., sa vaillance, sa crânerie lui valurent vite les galons de sergent. Blessé à Montfaucon, il fut évacué sur l’Hôpital de Bourboule où une fièvre vient retarder sa guérison. A peine remis, il fut affecté le 12 mars dernier au 59ème RI qu’il fallait compléter, et c’est là qu’il est mort en héros…

Jean GRANIER est tué face à l’ennemi, le 20 mars, par un éclat d’obus, qui fit aussi d’autres victimes, au moment où il se rendait, avec sa section, dans les tranchées de 1ère ligne qu’il devait occuper à 20 mètres des tranchées allemandes… »
Journal du Tarn du 24 avril 1915

Réclamé par la famille, les restes du sergent Jean GRANIER arrivent en gare de Laboutarié le 19 avril 1922. Après une veillée privée au Château de Castelnau, la messe, à l’Eglise de St Pierre de Conils, et la ré-inhumation dans le petit cimetière, le 20 avril, attire une foule considérable : autorités civiles et militaires, anciens combattants, enfants des écoles, toutes les familles de Lombers sont représentées.

Eloge funèbre du Docteur SICARD aux obsèques du sergent GRANIER devant le caveau familial :
« … et maintenant, dormez en paix, glorieux soldats Morts pour la France, dormez en paix dans ce cimetière à côté de tous les vôtres. Désormais on ne viendra plus troubler votre sommeil, si ce n’est pour dire une prière ou semer sur votre tombe les fleurs du souvenir… »

Journal du Tarn du 23 avril 1922 : Situé dans le camp militaire de Suippes, l’accès aux ruines de Perthes-les-Hurlus est strictement interdit aux civils sans autorisation et sans accompagnement militaire (le site n’a jamais été nettoyé et déminé). Nous avons un site totalement préservé, qui est resté dans l’état de 1918 : ruines des villages et des fermes, réseaux de tranchées, de fils de fer… dans la forêt qui a repris ses droits sur ces milliers d’hectares autrefois agricoles.